Ce samedi 25 octobre 2025, les pelouses de Mayotte vibreront toutes à la même heure. À 15h, trois divisions, trois ambiances, mais une même passion : celle du football mahorais, bouillant, imprévisible et plein de caractère.
En Régionale 1, les grands du championnat se livrent une bataille de haute intensité. Bandrélé FC, toujours invaincu, défend son trône face à FC Sohoa, roi des matchs nuls, pendant que Diables Noirs de Combani et FC M’tsapéré s’affrontent dans un choc qui sent la poudre. ACSJ M’liha, de son côté, voyage à M’zouasia pour affronter les Jumeaux — un duel d’équilibristes entre deux collectifs en quête de constance. Dans les bas-fonds du classement, ASC Kawéni et AJ Kani-Kéli jouent leur survie : chaque point vaut ici une bouffée d’oxygène.
En Régionale 2, tous les regards seront braqués sur Sada. L’AS Sada reçoit Étincelles de Hamjago pour un duel au sommet : 26 points contre 27, un seul petit souffle d’avance pour les Hamjagois, leaders fragiles. C’est un choc à saveur de finale, un match où chaque duel comptera double. Derrière, les Abeilles de M’tsamboro, les Enfants de Mayotte et FMJV Vahibé rêvent de bousculer la hiérarchie, tandis que FC Dembeni et USC Labattoir cherchent désespérément à s’extirper de la zone rouge.
En Régionale 3, le scénario s’écrit à plusieurs vitesses. USCJ Koungou domine mais reste sous la menace directe de son voisin du FCY Koungou et de AJ M’tsahara, tout proches au classement. Le haut du tableau s’entrechoque, le bas se débat : US Acoua et FC Shingabwé s’affrontent dans un duel de la peur, où la moindre erreur peut plomber tout espoir de maintien. Pendant ce temps, FCO Tsingoni et Trévani SC guettent l’ouverture, prêtes à bondir si les leaders trébuchent.
Trois championnats, un même théâtre. Des terrains parfois inégaux, mais une ferveur sans faille. À Mayotte, le football n’est pas seulement un jeu : c’est une respiration, une conversation du samedi, un lien entre villages et générations. Et cette 15ᵉ journée, de Bandrélé à Hamjago, de Sada à Acoua, promet d’écrire quelques belles pages de cette chronique passionnée.
Le ballon tourne, le suspense plane — et l’île retient son souffle.
M. Kaya, directeur de publication
