Après la commune de Mamoudzou, c’est au Nord de l’île de Mayotte que les communes en accord avec l’ARS et la Préfecture ont décidé d’installer des rampes d’eau. A Acoua, localité du Nord-Ouest de l’île, c’est chose faite. C’est acté. Des rampes d’eau sont en cours d’installation pour pallier aux coupures d’eau, selon nos informations.
En effet, après une réunion avec l’ARS (Agence Régionale de Santé) et la municipalité d’Acoua qui a eu lieu le 17 juillet 2020, il a été décidé d’installer trois points de distribution d’eau potable avec accès gratuit : au niveau du pont Cavani chez Rassoulou, Cité du Nord, Bangalow M’tsangadoua. Ainsi, les habitants pourront se servir pendant des horaires définis grâce à ces rampes à eau directement reliées au réseau d’eau potable.
Ces installations appuyées par la préfecture et supervisées par l’ARS s’inscrivent dans le projet de mobilisation à l’accès pour chacun à l’eau potable, lit-on sur la site de la préfecture. Et cela afin de garantir une santé pour tous. “Pour faire face à l’épidémie à Mayotte, l’accès à l’eau potable est essentiel : pour se laver les mains régulièrement, pour limiter la propagation des autres maladies hydriques (Diarrhée, Fièvre typhoïde, Hépatite A, etc.) liées à la consommation d’eau non potable.”
Les travaux d’installation réalisés par la SMEA, la Mahoraise des Eaux, ont débuté le 15 septembre dans la commune. Ces rampes d’eau sont devenues un sujet potentiellement controversé dans cette petite île en proie à une pénurie d’eau. Installées à proximité des quartiers à forte concentration des personnes en situation irrégulière, elles sont perçues par les mahorais comme des points potentiels de gaspillage d’eau potable dans une période où toutes les études annoncent le spectre de pénurie d’eau. A cela s’ajoute le niveau inquiétant des retenues d’eau qui peinent à subvenir aux besoins réels de consommation. D’où, des coupures d’eau imposées dans certaines localités chaque semaine.
Et comme pour clouer le bec aux esprits contestataires, selon nos informations, à aucun moment, l’ARS a évoqué le fait que ces rampes d’eau vont être mises à disposition de la population démunie type les immigrés, par exemple.
Kaya M.
