Décidément, rien ne s’arrange autour du réseau de transport scolaire. Pourtant, les transporteurs ne cessent de faire usage de leur droit de retrait pour dénoncer les caillassages qu’ils subissent au quotidien. L’année scolaire se termine dans quelques jours mais les délinquants qui rôdent autour des établissements scolaires, n’ont pas baissé les armes pour autant. Hier vers 14H00, un bus scolaire quitte le collège de M’tsangamouji avec une trentaine de jeunes d’Acoua à son bord pour les ramener à leur domicile. Arrivé à hauteur du “Petit Banga”, où se regroupent souvent des jeunes du secteur Tanabaou, un jeune homme originaire de M’tsangamouji formellement identifié par ses camarades de classe se trouvant dans le bus, s’est saisi d’un gros cailloux et l’a balancé en direction du transport scolaire qui entamait sa descente dans le village de Chembényoumba avant de disparaître.
Celui-ci a atterri directement sur la pare-brise du côté passager avant de toucher une collégienne de 5ème au niveau de l’arcade. La panique s’installe à bord. Entre les cris et la peur, le chauffeur parvient à se dégager des lieux pour se réfugier au rond-point de Chembényoumba à près de 200 mètres plus bas. Le chauffeur aidé par les autres jeunes passagers installe un foulard pour compresser la plaie ouverte en attendant l’arrivée des secours et des gendarmes de la brigade de M’tsamboro sur place mais également de la police municipale de M’tsangamouji.
Rapidement sur place, les sapeurs-pompiers ont évacué la jeune victime aux urgences de Dzoumongné, blessée à l’arcade qui s’en sort avec plus de 6 points de suture. L’enquête est en cours du côté de la brigade de M’tsamboro. L’auteur du coup serait un collégien originaire de M’tsangamouji très connu et réputé comme “Caïd local”. Il serait impliqué dans de nombreux faits divers touchant l’établissement mais également le village depuis “un bon moment”, déclare un témoin.
Alors que les vacances scolaires approchent à grands pas, les dommages collatéraux autour des caillassages des bus scolaires s’enchaînent, poussant les parents d’élèves dans l’angoisse. Pendant ce temps-là, au collège de M’tsangamouji les tensions entre les jeunes issus des communes voisines ne retombent pas.
Fofana A.
