Chroniques

Chronique d’une vie confinée

La délivrance. La liberté. Après deux mois de confinement, les nerfs confinés se relâchent et se décontractent. Ils savourent la bouffée d’oxygène. L’air pur naturel et sain. Après plus de cinquante jours d’isolement, c’est le déconfinement. Cette date du 11 mai sera gravée dans l’histoire. Une histoire triste marquée le Coronavirus, cette épidémie sans état d’âme, sans frontières et sans scrupule qui a mis à l’arrêt toute la planète entière.

En france métropolitaine comme partout dans le monde, l’heure est au confinement. A l’abri contre cette épidémie invisible mais ravageuse, contagieuse et dangereuse. Toute une vie quotidienne réduit au strict minimum. La vie confinée à l’essentielle. Surprenant et bouleversant au début, les choses se vivent autrement dans une sphère domestique : des journées à organiser autrement. Des heures libres sans obligation professionnelle, à rationaliser et à rendre bénéfique. Donner du sens à cette nouvelle autour de soi. De nouvelles habitudes de vie que l’on découvre sans pression et sans stress. Baba cool. De petites choses de la vie pleines de bonheur et de plaisir de vivre qu’on découvre peu à peu : lecture et écriture, films, ménages, écouter de la musique, savourer le plaisir de cuisiner, prendre le temps de manger et d’apprécier le goût.

Le temps précieux qu’on passe, sans compter, à discuter sur les réseaux sociaux et à échanger au téléphone avec les proches et les amis. Cet esprit de prendre soin de chez soi. D’être maître de son temps. D’être soi-même pleinement. De ménager et d’organiser avec souplesse et agilité ses corvées domestiques. De savourer avec appétit les arômes de café et de thé fumant, sans précipitation. Le plaisir de prendre le temps de contrôler le temps. De contempler l’horizon à travers la fenêtre, bien sûr. De rêver et de faire des cauchemars de ce satané civid-19 foudroyant et dévorant. Une chronique de cette vie confinée.

Aujourd’hui, un petit moment de répit car le Covid-19 est toujours là. Apparue il y à cinq mois en Chine, la pandémie de coronavirus est en diminution dans le monde, dont en France, qu’il s’agisse du nombre de nouveaux cas ou des décès, mais elle n’est pas éteinte. En chiffres, à ce jours, le Covid-19 a contaminé plus de 4 millions de personnes et fait 282 200 morts. Le pays le plus touché est les Etats-Unis (1,32 million de cas et 79 100 décès selon l’Université John Hopkins). En Europe, c’est l’Espagne qui totalise le plus de cas (224 500 cas) et le Royaume-Uni le plus grand nombre de morts (31 900) juste devant l’Italie (30 500 morts). Selon le dernier point du ministère de la santé du 10 mai, l’épidémie est toujours active et évolutive en France et le virus circule dans de nombreuses zones du territoire. 139 063 cas de Covid-19 sont recensés au 10 mai, 22 569 personnes hospitalisées pour une infection Covid-19 dont 2 776 en réanimation et 26 380 décès.

Un déconfinement. Mais, le virus est toujours là. Il circule encore. Aucun vaccin ou traitement n’ont encore été trouvés pour stopper définitivement le virus Sars-CoV-2 d’où la forte appréhension des pays face au déconfinement de la population. Donc, prudence et vigilance. Pas d’emballement démesuré. Le Covid-19 nous guette. Les mesures barrières et la distanciation sociale sont inéluctablement de rigueur. Un phénomène sanitaire qui a pris de cours tous les spécialistes même les plus éminents en la matière. Un monde à l’arrêt. Quasiment. Un monde qui se pose désormais des questions existentielles ? La Nature a ses propres lois. Elle nous rappelle à la raison. A l’entendement.

Kaya M. Directeur de publication

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