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Economie

A Mayotte, l’agriculture et la pêche sont des activités traditionnelles et familiales, représentant un moyen d’autosuffisance alimentaire ou un complément de revenu. En 2009, les principaux produits mahorais exportés ont été les poissions issus de l’aquaculture (première exportation en volume) et les huiles d’essence d’ylang-ylang.

Agriculture – Pêche – Aquaculture

L’île comptait, en 2009, 20.703 exploitations agricoles pour une superficie agricole utilisée (SAU) de 22.257 hectares, soit plus de la moitié de la surface de l’île.

Les cultures vivrières sont prépondérantes et assurent la consommation alimentaire de la cellule familiale. La banane est cultivée sur plus de 4 600 hectares, sa production était estimée à 17 000 tonnes en 2003. Le cocotier est également très présent dans le paysage agricole de Mayotte. La cocoteraie représente 3 400 hectares. Les producteurs de coco possèdent en moyenne une vingtaine de cocotiers. Un plan de réhabilitation de la cocoteraie mahoraise a été lancé en 2006 et concerne 350 000 arbres.

Avec une Zone économique exclusive (ZEE) de 74 000 km² Mayotte dispose d’un important potentiel dans le secteur de la pêche. Deux types de pêche coexistent : une pêche industrielle thonière, parmi les plus modernes, et une pêche artisanale, rudimentaire et en grande partie vivrière. Soucieux de la gestion durable de la ressource halieutique, qui s’amenuise à Mayotte, les pêcheurs mahorais envisagent d’utiliser le Parc marin pour interdire la pêche industrielle dans leurs eaux.

Des efforts d’organisation ont été réalisés, notamment avec la création, en 2007, d’une Commission régionale des pêches maritimes et de l’aquaculture marine (COREPAM). Présidée par le préfet et regroupant différents services de l’État (Dieccte, Douanes, Services fiscaux, Services vétérinaires et Affaires maritimes) et la CAPAM, la COREPAM a pour mission d’instruire les dossiers de demande de subventions des professionnels du secteur.

Transports

Le réseau routier de Mayotte se compose de 90 kilomètres de routes nationales et de 139 km de routes départementales. Emblématiques du 101ᵉ département, les barges et amphidromes du service de transport maritime (STM) du Conseil départemental, transportent chaque année 4,5 millions de passagers entre Petite-Terre et Grande-Terre. Le tonnage total brut  (y compris les hydrocarbures)  des ports de Mayotte s’établit pour l’année 2013 à 725 032 tonnes, tandis que le tonnage brut en transbordement a stagné, soit 299 890 tonnes. L’activité principale est bien sûr l’importation (383 607 tonnes en 2013), pour l’approvisionnement de l’île.Le port de Douzain accueille des bateaux de croisière. Toutefois, le trafic maritime en provenance de l’étranger le plus important est sans conteste la liaison Mayotte-Anjouan. Mayotte dispose d’un aéroport international à Pamandzi (Douzain, Petite-Terre). Le trafic de l’aéroport de Douzain continue de s’intensifier. L’aéroport a enregistré 343 221 passagers passagers sur l’année 2015.

Tourisme

Le Schéma directeur d’aménagement touristique pour Mayotte et le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) devraient conditionner les actions à entreprendre en matière touristique pour les prochaines années, dans le respect du Code du tourisme et de l’environnement.Mayotte doit en effet se démarquer, dans un environnement très concurrentiel (La Réunion, Maurice, Seychelles, Maldives, Madagascar, etc.), et afficher sa spécificité. Dans ce contexte, les actions en matière de tourisme doivent cibler une clientèle à la recherche d’authenticité et disposant de revenus confortables. Mayotte dispose en effet d’un potentiel touristique naturel (lagon, montagnes, culture, histoire, etc.), mais qui doit encore être valorisé. Par ailleurs, dans le cadre de l’expansion de l’écotourisme (ou tourisme vert), la découverte de l’arrière pays et de sa végétation mériterait d’être développée.En 2014, le Comité Départemental du Tourisme de Mayotte (CDTM) comptabilisait 50 500 touristes En 2014, le département compte 1100 lits touristiques répartis entre les différents  établissements de son parc hôtelier. On dénombre ainsi 13 hôtels et résidences de tourisme et 34 chambres d’hôtes et gîtes dont 14 possèdent le label « Ylang ». En savoir plus :

Les politiques et finances publiques

En complément des actions exercées dans le cadre de leurs compétences respectives, l’État et le département de Mayotte ont engagé d’importants programmes d’investissements, ces dernières années, pour répondre aux enjeux du développement de l’île : contrats de plan, conventions de développement, etc. Toutefois, des besoins significatifs demeurent. De nouveaux dispositifs ont ainsi été actés en 2008, dans le but de réduire les disparités entre Mayotte et l’ensemble national.En outre, d’un point de vue européen, Mayotte est désormais une région ultrapériphérique européenne (RUP) et bénéficie, à ce titre, des financements du Fonds européen de développement (FEDER, FEDER-CTE, FSE, FEADER et FEAMP). Enfin, afin de favoriser l’intégration de Mayotte dans son proche environnement géographique, la Préfecture a mis en œuvre depuis 2003 un Fonds de coopération régionale (FCR). Le contrat de plan État-Région 2015-2020, dont le protocole d’accord a été signé le 13 juin 2015 par le premier ministre Manuel Valls lors de sa venue à Mayotte.Le nouveau Contrat de plan État-Région est l’occasion de confirmer et de formaliser l’engagement du conseil départemental et de l’état au service d’une stratégie négociée et dynamique d’investissements pour le territoire de Mayotte, sa croissance et le développement de l’emploi. Le CPER 2015-2020 est organisé autour de huit volets thématiques :

  • les infrastructures et les services collectifs de base, la vulnérabilité des territoires et des populations,
  • l’aménagement urbain et le soutien aux dynamiques territoriales
  • la gestion des ressources énergétiques et environnementales et les filières d’excellence
  • le développement de la recherche et de l’innovation,
  • la cohésion sociale et l’employabilité,
  • le développement économique durable,
  • le numérique,
  • la mobilité.

La contribution de l’État est de 193,04 M€, celle du département s’élève à 185,47 M€.

Source : Ministère des Outre-mer

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