Quand c’est un pays qui connaît un très fort flux migratoire, la situation est acceptable et gérable car pour une simple et bonne raison, il y a des moyens logistiques et techniques pour y faire face convenablement. Et surtout humainement. Même si parfois, certaines parlent de submersion. En toute logique, les autorités étatiques arrivent à mettre en place des dispositifs adéquats pour la prise en charge des immigrés : des structures adaptées et dédiées pour une meilleure prise en charge. Des ONG et des associations se mobilisent aussi.
Mais, quand c’est une île, comme la petite île de Mayotte, le 101ème département de la République française, situé à environ 10 000 km de la métropole, c’est une autre affaire. Une affaire bien difficile à tous les points. La question est fortement problématique. Cette île petite île volcanique d’une superficie de 375 km2 n’est disposée à affronter des flux migratoires quotidien. Une réelle et cruelle problématique : sa petite taille, son manque évident de moyens financiers, socio-éducatifs, de logements dédiés, taux de chômage avoisinant les 30% de la population active, surtout que les moyens manquent cruellement.
De plus, sur cette petite île, de nombreux problèmes structurelles existent et subsistent : chômage avoisinant 30% de la population et que la moitié de celle-ci vit sous le seuil de la pauvreté. Le système de santé saturé sans parler de surcharge dans les écoles primaires et lycées. D’ailleurs, on dénombre 48% de la population d’origine étrangère dont la moitié en situation irrégulière. Un cas problématique. Cette situation est sensiblement mal vécue et perçue par la population car il y a un sentiment d’abandon de résignation. Par conséquent, des frustrations et des inquiétudes dominent. Les immigrés sont pointés du doigt face à la recrudescence des violences et des actes de délinquances (cambriolages, vols, viols, etc…).
L’île de Mayotte connaît depuis quelque temps des formes de violence rarement observées sur l’île au parfum. L’insécurité et la délinquance défrayent la chronique. L’inquiétude règne. Cette visite officielle du président de la République durant deux jours sur l’île est la bienvenue. Il est nécessaire de faire face aux attentes nombreuses de la population. Comment lutter efficacement contre l’immigration clandestine ? Des dispositifs sont déployés mais sont-ils efficaces ? Des questions auxquelles la population attend pour être rassurée.
Et comment sortir de ce marasme migratoire pour enfin se consacrer pleinement et efficacement aux enjeux vitaux économiques (emploi, chômage, formation), sociaux (éducation notamment) ?
Kaya M. Directeur de publication