Nous sommes le 21 juin 2025, jour de la Fête de la musique, une journée dédiée à la célébration de la musique, cet art universel qui réunit les peuples à travers le monde. En Bretagne, à Plémet, dans les Côtes d’Armor, un artiste originaire d’Acoua, actuellement très en vogue à Mayotte, se produira à des milliers de kilomètres de sa terre natale. Il s’appelle Demayo. Quelques heures avant de monter sur scène, il a accepté de répondre aux questions de la rédaction d’acoua-info. Interview.
Demayo, vous avez été invité à participer à la Fête de la musique cette année à Plémet en Bretagne. Quelle signification cette journée a-t-elle pour vous en tant qu’artiste, et comment comptez-vous faire vibrer le public avec votre musique ?
La Fête de la musique est un événement que j’attends toujours avec impatience, car c’est l’occasion de célébrer ce que la musique nous apporte de plus beau : le partage. Pour moi, c’est une journée où tous les genres musicaux se rencontrent et où l’on peut toucher le cœur du public avec des sons différents. En Bretagne, je suis particulièrement excité, car cette région est un véritable carrefour musical où la tradition rencontre la modernité. Sur scène, je vais donner tout ce que j’ai : de l’énergie, de l’émotion, et j’espère vraiment que les gens ressentiront la puissance de la musique, qu’elle soit instrumentale ou vocale, et qu’ils repartiront avec un sourire aux lèvres.
Votre style musical mêle des influences diverses et variées. Pouvez-vous nous parler de vos inspirations et de ce qui vous motive à créer des sons qui captivent autant le public local que celui de la métropole ?
Mon inspiration vient d’un peu partout. J’aime m’inspirer des traditions musicales de différentes cultures surtout du reggae et du m’godro mahorais, mais aussi des sons modernes qui traversent le monde. De la musique reggae, avec ses rythmes qui nous donnent envie de danser, aux influences plus urbaines, locales et traditionnelles, j’essaie de mélanger tout cela pour créer quelque chose de personnel, mais aussi d’universel. Ce qui me motive à créer, c’est avant tout de partager ma vision de la musique et de toucher des gens, peu importe leur origine ou leur style musical préféré. Ce que je veux, c’est que mon public puisse se retrouver dans chaque morceau, peu importe où il se trouve, que ce soit en Bretagne ou ailleurs.
La scène musicale bretonne est riche en tradition, mais aussi en modernité. Comment percevez-vous l’évolution de la musique en Bretagne et l’impact de cette fusion de styles sur vos propres créations ?
La Bretagne a cette richesse particulière d’avoir une tradition musicale très forte et bien ancrée, tout en étant ouverte à l’innovation et aux influences extérieures. Cette fusion entre tradition et modernité est fascinante et me pousse à toujours explorer de nouvelles sonorités. Je trouve que l’évolution de la scène musicale bretonne est passionnante, parce qu’elle mêle des instruments anciens comme la bombarde ou la cornemuse avec des sons plus électroniques et contemporains. Pour ma part, j’essaie de faire vivre cette dualité en incorporant des éléments traditionnels à des rythmes modernes. C’est cet équilibre qui m’inspire, et je pense que c’est ce qui permet à la musique bretonne de continuer à se réinventer tout en restant fidèle à ses racines.
Propos recueillis par M. Kaya
