Éditorial

Le brûlis, un cocktail incendiaire

Incendie Marouvatou Acoua

Jadis en vogue. Autrefois très répandue, aujourd’hui, la culture sur brûlis montre ses limites. Des effets néfastes et désastreux sur l’environnement et l’écosystème. Cette pratique agricole traditionnelle qui consiste à défricher des terres par le feu pour les rendre cultivables est devenue surannée. Nocive. Bien que cette méthode ait été utilisée pendant des siècles pour améliorer la fertilité des sols, elle pose aujourd’hui de nombreux problèmes environnementaux, notamment à Mayotte. 

En effet, la pratique du brûlis contribue à la déforestation et à la dégradation des forêts. Les arbres et la végétation sont détruits, ce qui réduit la capacité de la forêt à absorber le CO2 et à réguler le climat local. Il y a aussi l’impact non négligeable sur la biodiversité de l’île. La destruction de l’habitat naturel par le feu affecte négativement la faune et la flore locales. De nombreuses espèces peuvent être déplacées ou même éliminées, réduisant ainsi la biodiversité de l’île.

Après des événements climatiques extrêmes comme le cyclone Chido, la végétation sèche et endommagée devient très inflammable. La pratique du brûlis dans ces conditions peut facilement déclencher des incendies incontrôlables. Des hectares de forêts ont été ravagés par des incendies sur les hauteurs d’Acoua. Les soldats du feu se sont intervenus à plusieurs reprises pour des feux après le passage dévastateur du cyclone tropical Chido.

La pratique de la culture sur brûlis est souvent illégale en raison de ses impacts négatifs. Elle peut entraîner des sanctions sévères, y compris des amendes et des peines de prison. Pour protéger l’environnement et favoriser la régénération naturelle après des catastrophes comme le cyclone Chido, il est crucial de promouvoir des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement. Les autorités locales et les agriculteurs doivent travailler ensemble pour sensibiliser et mettre en œuvre des alternatives viables à la culture sur brûlis.

M. Kaya, directeur de publication

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