Dès 9h00, la mosquée de Zawyani a vibré au rythme du Débaa. Entre chants envoûtants et percussions entraînantes, l’événement a transformé le parvis en une scène haute en couleurs.
Pas moins de cinq groupes exclusivement féminins ont foulé les abords de la mosquée pour interpréter, avec ferveur, les chants et les danses traditionnelles du Débaa, appris par cœur depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Le Débaa, véritable héritage générationnel, a réuni des femmes de tous âges, de 2 à 90 ans, venues entonner ensemble des mélodies chargées d’émotion. « C’est une manière de se relancer, de retrouver espoir, quatre mois après les traumatismes causés par le cyclone Chido et la dépression Dikélédi », confie Islamiya, l’une des organisatrices. « C’est aussi une rencontre intergénérationnelle, un moment de partage et de transmission. »
« Dans le prolongement du mois de ramadan, cela fait des années que nous organisons ce rendez-vous, tout aussi important que le Moulidi Chitéti », ajoute-t-elle. « Compte tenu des tragiques événements survenus dans le village samedi, il nous semblait naturel de l’annuler dans un premier temps, par respect pour les familles endeuillées. Mais finalement, le maintenir, c’était aussi faire preuve de solidarité. »
Jusqu’en fin d’après-midi, les chants ont résonné bien au-delà du parvis, transformant Acoua, le temps d’un jour, en véritable capitale de la culture et de la résilience.
La Rédaction

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