Ce dimanche au Stade Bassin d’Acoua, c’était bien plus qu’une finale. C’était la finale. Un choc de titans, une bataille attendue comme on attend l’éclair après le grondement. Auxerre face à Galactiks, deux monstres sacrés du football local, deux traditions, deux fiertés, deux styles. Et pourtant, le ciel en avait décidé autrement la semaine précédente, le jour de la fête de l’Aïd. Jour des finales : pelouse impraticable, match reporté, frustration collective. La météo avait volé la vedette à la fête. Au show tant attendu. Le public, venu célébrer l’Aïd avec du beau jeu, avait dû rebrousser chemin.
Mais ce dimanche, tout était réuni. La météo est clémente. Le soleil, les supporters, l’ambiance, l’effervescence, l’électricité dans l’air. Et puis, le choc. Le vrai. Le choc qui fait basculer l’histoire.
Auxerre, le roi incontesté, le maître des victoires, le collectionneur des trophées, est tombé. Le lion, cette fois, n’avait pas la dalle. Éteint, brouillon, sans ce mordant habituel. Une ombre de lui-même. En face, des Galactiks en mode rouleau compresseur. Offensifs, puissants, déterminés. Une équipe qui avait faim, très faim. Et surtout, une équipe qui avait un compte à régler. Car Ils ont perdu la dernière finale du tournoi de Ramadan. Un coup de massue. Un coup fatal qui leur est resté en travers de la gorge. Une défaite que les Galactiks n’avaient pas digérée.
Ce dimanche, ils ont rendu la monnaie, avec intérêts. Avec manière. Ils ont joué avec cœur, avec tête, avec tripes. Et ils l’ont soulevée, cette coupe qui leur avait échappé. Une revanche méritée, une victoire nette. Pas de polémique, pas d’excuse. Juste du jeu, du vrai, du grand.
Et pendant qu’Auxerre panse ses plaies, que le lion retrouve sa faim, les Galactiks savourent. Leur moment. Leur gloire. Leur trophée.
Bravo à eux. Le trône change de camp. Et le football, lui, continue d’écrire ses légendes.
M. Kaya, directeur de publication
