Ce fut un dimanche de fête à la place Chilindrou à Acoua. Plusieurs personnes ont pris part au grand “Moulidi” de la Ide qui a fait son grand retour après deux années d’absence. Comme à l’accoutumé, Acoua a honoré le grand “Moulidi” de la Ide, quelques jours après la fête de la Ide El Fitre marquant la fin du mois de Ramadan, et annonçant ainsi le mois de “Chawwal”
Après deux années d’absence, liées à la pandémie de Covid-19, les amoureux de cette tradition cultuelle lié au Sufisme ont pu se rencontrer pour lire, évoquer quelques versets, taper dans les tambours et faire des démonstrations de danses.
Fort de son expérience Acoua, localité des traditions a honoré son histoire et l’une de ses passions. Plusieurs villages ont été invités à prendre part à cet évènement dont M’liha, Chembenyoumba, M’tsangamouji, Poroani, M’tsamudu (Bandrélé) et M’tsangadoua.
D’autres villages n’ont pu faire le trajet au vue des difficultés liées à la circulation (tronçon de route fermé entre Soulou et M’liha depuis la fin du mois d’avril dernier).
Toutefois le MUMA (Musée de Mayotte) du Conseil Départemental emmené par son courageux directeur a tenu à assister à la manifestation afin d’immortaliser et mettre en valeur cette rite issue de la confrérie Kadriya (Cheikh Ambdil Kadri Djaylani) pour le besoin de mémoire et de valorisation de cette patrimoine cultuelle.
A l’instar du Maoulida ou du Dahira, le Moulidi a trouvé son encrage dans ce village du Nord dont des nombreux grands Foundis (Foundis Souf Said, Hanaffi Mari, Souf Daoud), ont fait leurs preuves dans le temps.
De 10H00 à 17H00, le public venu en masse a assisté à un évènement qui continue de séduire, surtout à l’heure de la récitation du fameux chant et danse “Faouzana“.
Come souvent un “Dahala” composé d’anciens combattant comme Talé Chamou, Wanatchi, Assani Fabi, … ont assuré le spectacle sous l’œil aguerri du Foundi Souffou Fabi.
Mais la relève semble être assurée.
Et au “Sharuba” d’éveiller les esprits.
La Rédaction