Ce vendredi, plusieurs établissements scolaires du Nord de Mayotte ont été le théâtre d’incidents d’une gravité inquiétante. Au collège de M’tsangamouji comme au Cité du Nord de M’tsangadoua, des individus armés ont attaqué les élèves, provoquant chaos et blessures. Plus grave encore, une grenade de désencerclement a explosé dans les toilettes du lycée de Tsararano, faisant plusieurs blessés, dont deux ont été hospitalisés.
Ces événements s’inscrivent dans une dynamique de violences désormais régulières, rythmée par des rivalités inter-villages et une jeunesse livrée à elle-même. Malgré les dispositifs de sécurité en place, la peur règne là où devraient dominer l’apprentissage, le respect et la protection.
L’école doit redevenir un lieu sanctuarisé. Ce constat appelle une réponse urgente, coordonnée et durable de l’ensemble des acteurs publics. Il en va de la sécurité des élèves, du personnel éducatif, et plus largement, de la cohésion sociale de notre territoire.
À deux semaines des vacances scolaires, Mayotte ne peut plus fermer les yeux. L’urgence est là.
M. Kaya, directeur de publication
