Coup de tonnerre. Déflagration politique. Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (RN), a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Le tribunal correctionnel de Paris l’a condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme aménageables sous bracelet électronique, une amende de 100 000 euros et une interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans, avec exécution provisoire. Cette décision entraîne des répercussions immédiates sur sa carrière politique et sur l’échiquier politique français.
Le tribunal a également condamné huit autres eurodéputés du RN, reconnus coupables d’avoir participé à un système de détournement de fonds européens. Ces fonds, destinés à l’embauche de collaborateurs parlementaires, auraient été détournés pour financer les activités politiques du parti. L’enquête, débutée en 2016, a révélé une organisation systématique, impliquant plusieurs cadres du parti.
Marine Le Pen a immédiatement réagi en dénonçant une « décision politique » et en annonçant son intention de faire appel. Cet appel suspend l’exécution de la peine de prison et de l’amende, mais pas celle de l’inéligibilité, qui prend effet immédiatement. Ce point clé soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir du Rassemblement National et de sa stratégie à l’approche des prochaines échéances électorales.
Cette condamnation modifie le paysage politique en vue de l’élection présidentielle de 2027, pour laquelle Marine Le Pen était l’une des principales prétendantes. Alors que le RN est en pleine ascension, cette sanction judiciaire pourrait rebattre les cartes et contraindre le parti à revoir son leadership et ses stratégies électorales.
M. Kaya

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