Témoignages

Mayotte souffre !

Mayotte se meurt. Mayotte se meurt dans le feu et le sang. Si l’âme de l’île reste insensible à tout le monde, on risque de perdre et la terre de nos ancêtres et la mer du monde. Nous sommes tous en colère et elle est bien ancrée dans l’île depuis des lunes.

Elle a coulé dans les veines de nos ailleux et maintenant elle verse le sang des descendants. Vous et moi ! Elle n’a jamais rien résolu, et au final elle va nous finir victime de notre propre haine. Si rien ne se passe dans quelques années, une favelisation en cours s’achèvera et au lieu de petits maux le grand Mal sera incurable. J’appelle à la sensibilité de ceux qui entendent encore les battements de l’île. Si vous lisez ce message, veuillez ne pas céder à la haine de ce que demande la colère. L’île n’est en rien coupable de ce qui nous arrive. L’esprit humain est cupide.

Si nous connaissons la misère des biens, ne succombons pas non plus à la misère morale. Avec un peu de coordination et d’humanisme, on a sur l’île de quoi lui redonner vie. Nous sommes encore très naïf et bien passif malheureusement. Nous subissons l’histoire. Sans faire grand chose, on cherche soit à blâmer l’Etat français de nous abandonner soit à se moquer de l’Union des Comores d’être si misérable que sa population déserte son territoire.

Ne nous manque-t-il pas une case dans notre raison pour comprendre que nous sommes, nous, sur le territoire français de Mayotte comme un ballon de foot au milieu de deux équipes disputant un match. La case qui nous manque sont nos racines et le peu de repère qu’on nous inculque. Nous ne sommes pas tous intéressés par ceux qui écrivent l’histoire. La plupart s’intéresse qu’au résultat oubliant que nous pouvons tous être acteur et agir pour le bien commun. Mais avant d’agir, je vous en prie, prenons conscience de notre colère et apaisons-nous pour y voir plus clair et mieux agir.

Moi, je calme ma colère en apprenant mes origines. Si je ne peux retrouver les racines, au moins je pourrais planter d’autres bourgeons en bonne conscience. Ne répétons pas les erreurs du passé ! Ne soyons pas passifs pendant que l’histoire du monde s’écrit pour nous tous. Et surtout ne soyons pas socialtoys. Devenons une culture reconnue par sa fierté et son histoire. S’il nous manque la fierté cherchons à l’acquérir, s’il nous manque l’histoire, cherchons à la découvrir. S’il nous manque les deux alors notre arbre, l’île mourra dans le feu et le sang incessamment.

O. Idris

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