Billet

Napoléon, empereur du rire et roi des illusions

Vêtu, non… sapé comme jamais. Drapé d’une veste beige bordée comme un tapis d’apparat trouvé en promo, Napoléon trône. Droit. Fier. Majestueux. Ou presque. Car derrière ses lunettes bleu azur — plus grandes que l’ambition de ses conquêtes — se cache un regard aussi perçant que moqueur. Il observe, il jauge, il ausculte ses sujets… inexistants, mais qu’importe. Il a l’œil impérial, et l’humour comme sceptre.

Napoléon d’Acoua, c’est l’empereur de la galéjade, le César des punchlines, le stratège des calembours. Il manie l’humour comme d’autres manient l’épée : avec panache, précision, et parfois un petit raté, mais toujours avec panache. Il est drôle sans forcer, attachant sans faire exprès, et profondément humain, même quand il joue au demi-dieu de pacotille.

Son royaume ? Un terrain vague bordé de rêves, de rires et de souvenirs flous. Ses sujets ? Parfois un hérisson, parfois un lapin, parfois juste son reflet dans une flaque. Et pourtant, Napoléon d’Acoua règne. Avec panache. Avec tendresse. Avec ce petit quelque chose d’absurde qui rend les choses belles.

De La Réunion à Acoua en passant par Mayotte, il voyage léger : un rire en bandoulière, un trône pliable et l’éternelle certitude que le monde est trop sérieux pour être pris au sérieux.

Il est seul, souvent. Mais jamais triste. Il illumine son royaume fantôme d’un rire légendaire, éclatant comme une étoile filante. Et même si personne ne l’entend, il continue de régner. Pour de faux. Pour de vrai.

M. Kaya, directeur de publication

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top