Billet

Quand la nuit devient peur

Les événements survenus hier soir, à Acoua, localité du Nord-Ouest de Mayotte ne doivent en aucun cas être minimisés. Ni par les autorités politiques — à commencer par la municipalité, responsable de la police municipale et donc de la prévention de la délinquance — ni par la gendarmerie, garante de notre sécurité.

Car ce ne sont pas de simples incendies de véhicules immobilisés. Ce sont des signaux. Des signaux forts envoyés à notre responsabilité collective. Ils traduisent une impunité persistante, un laisser-aller inquiétant. Un fait de société. L’uniforme n’intimide plus. les sanctions judiciaires encourues ne font plus peur. La prison n’effraie guère. L’autorité, hier respectée, vacille aujourd’hui face à des délinquants parfois très jeunes qui profitent de la nuit pour semer la peur dans un village endormi, la peur au ventre, où l’on n’ose plus sortir, étranglé par le sentiment d’insécurité.

La délinquance est rampante, insidieuse. Et lancinante. Aujourd’hui ce sont des véhicules immobilisés et inutilisés, demain ? Et tout cela, à deux pas des habitations, avec le risque constant d’un embrasement plus grave. Comment endiguer ce fléau ? Comment enrayer cette spirale inquiétante de délinquance juvénile qui fissure notre cohésion sociale ? Comment éviter que la population ne finisse par s’y résigner, lasse et impuissante ?

Il est temps. Il est temps que les responsables politiques et les autorités de sécurité trouvent des solutions concrètes, rapides et efficaces. Avant qu’il ne soit trop tard. Avant le point de non-retour.

M. Kaya, directeur de publication

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top