On l’attendait comme un feu d’artifice, cette finale. Auxerre contre Galactiks, le duel des duels. Une opposition presque mythique dans le football local. Le genre de rendez-vous où même les vendeurs de brochettes ferment boutique pour aller voir le match. Mais cette fois, le sort en avait décidé autrement la semaine dernière : pelouse injouable, pluie en embuscade, et une fête de l’Aïd sans foot pour l’arroser. Frustration. Report.
Et puis, ce dimanche. Le vrai choc. Enfin. Sauf que… le roi est tombé. Auxerre, la machine à gagner, le club qui rafle tout depuis qu’on joue avec des poteaux en dur, a flanché. Flanché ! Pas de rugissement, pas de griffe. Rien. Le lion avait la tête ailleurs, l’estomac vide et l’orgueil endormi.
Face à eux, les Galactiks. Ah, les Galactiks… Revanchards, organisés, affamés. Et cette fois, ils ne sont pas venus pour regarder. Ils ont joué, attaqué, imposé leur tempo. Ils avaient cette petite lueur dans les yeux, celle qui dit : « On ne repartira pas bredouilles encore une fois. »
Et ils ont eu raison. Victoire nette. Méritée. Pas volée, pas arrachée à l’arbitre ou au destin. Non, gagnée sur le terrain, à la force des crampons.
Alors bravo à eux. Et pour Auxerre ? Une leçon peut-être. Même les lions doivent se souvenir pourquoi ils rugissent.
M. Kaya, directeur de publication
