Ce samedi 25 mai au matin, durant la visite du Miridis Chadhouli Lyachroutuya venue de Canada et de Jordanie, le temps s’est arrêtée à Acoua. Les armes, les mauvais regards, les mauvaises images, les rancœurs, les divergences, les querelles …. qui depuis la disparition de Cheikh Abal-Hassani en octobre 2023 ont pollué l’image du Toirikati Chadhouli d’Acoua se sont tus.
Des prises de positions toujours mal interprétées depuis presque deux ans. Certains continuent de crier au scandale certes après la fermeture incomprise du portail de la mosquée Zawyani. Mais pour d’autres ce fut un acte de résistance face à celui qui est toujours accusé d’être le responsable de la division des Miridis Chadhouli en 2010, le Cheikh autoproclamé Ismaël Abdourahma de M’tsangamboua, qui à des multiples reprises à voulu « marcher » sur Acoua.
Face à cette division inédite qui a scindé le village d’Acoua en 2, plusieurs réunions ont été organisées pour tenter de sauver l’honneur de ce territoire singulier, mais en vain. Nombreux ont décidé de bouder la Mosquée Zawyani. Les deux Cheikhs Habibi Saïd Anli Ibn Safari (Acoua) et Ibrahim Hassani (Mangajou) se sont d’ailleurs retrouvés côte à côte, avec embrassades pour l’accueil de cette délégation Jordanienne ce samedi matin. Que se sont-ils dits?
Une image plus que symbolique envoyée à la communauté de Toirikati Chadhouli Lyachroutuya de Mayotte lassée par des divisions. Ni les politiques, ni les institutions, ni le monde associatif, ni les notables n’ont su mettre sur les mêmes ondes les 3 Cheikhs de cette confrérie Chadhouliya qui regroupe des milliers d’adeptes à Mayotte.
Bin Cheikh, lui-même fils de Cheik Assoumani (Charan) a multiplié des rencontres, mais sans désemparer depuis l’île de La Réunion et également sur place. Il a fallu attendre un signe peut-être. Cette délégation Jordanienne, là où tout à commencé. Cette même délégation, consciente du malaise au sein de cette 1ère confrérie de Mayotte a insisté à des multiples reprises l’amour, le respect, l’unité et le vivre pour le bien de tous. Un message pour cette confrérie qui vit mal. Pour le bien de ce qui a forgé jusque là, la fierté de ce village si unique et multiples par sa culture. Sera-t-elle entendue?
La réconciliation ne peut plus se cacher, puisque Chido, ce cyclone si dévastateur a peut être tout dévoilé les dessous de cette incompréhension entre les anciens et les jeunes. Pour redevenir grand, pour retrouver son rang, la réconciliation n’est plus négociable.
Fofana A.
