Billet

Quand le vent de Bourgogne souffle sur Acoua

Il y a des cyclones qui détruisent, et d’autres qui relient. Celui de décembre 2024, baptisé Chido, a tout balayé sur son passage à Mayotte : maisons, conteneurs, illusions. Mais des décombres, certains savent encore faire pousser de la solidarité.

Dans cette histoire, un éducateur au grand cœur, Fofana, et une légende du football français, Guy Roux, ont prouvé qu’il n’y a pas de distance trop grande quand il s’agit de tendre la main. L’un entraîne des enfants d’Acoua, au Nord-Ouest de l’île de Mayotte, l’autre a bâti l’un des plus beaux récits du football à Auxerre. Entre eux, 8 000 kilomètres, un océan — et un geste simple : un don de matériel pour redonner vie à une école de foot sinistrée.

Dans un monde où le foot-business étouffe souvent le foot-plaisir, cette opération menée par la fondation de l’AJ Auxerre résonne comme un rappel à l’essentiel : le sport, c’est d’abord une école de fraternité.

L’enfant du quartier emblématique Madjadjani d’Acoua, fan de la première heure de l’AJ Auxerre n’a pas seulement trouvé un soutien, il a rencontré une écoute. Guy Roux, 87 ans au compteur et toujours l’œil malicieux, a agi sans bruit mais avec cœur. Et voilà que les couleurs bleu et blanc de l’AJA flottent désormais sur le sol d’Acoua, comme un clin d’œil entre deux mondes unis par la passion du ballon rond.

Ce partenariat naissant entre le grand club de l’Yonne et le petit club du Nord de Mayotte n’est pas qu’un échange de maillots : c’est la preuve que le football peut encore réparer ce que les tempêtes ont brisé.

Et sur la plage d’Acoua, entre deux passes d’enfants, on entend désormais un nouveau refrain : “Merci Monsieur Guy Roux, merci l’AJ Auxerre.” Un chant simple, venu du cœur, qui dit tout ce que les mots ne suffisent plus à dire.

M. Kaya, directeur de publication

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top