Éditorial

Que la démocratie ragaillardisse

La vitalité de la démocratie tient de notre engagement à tous. Les débats et échanges d’ordre politique, sociétal, environnemental, social-économique relèvent de la volonté de tous. Dans une démocratie, la gestion de la Chose publique nécessite le concours de tous les citoyens, surtout de ses forces vives. Les échanges des points de vue, les positions, les arguments, les confrontations d’idées et les propositions – et les contre-propositions – des différentes formations politiques, des citoyens et associatives redonnent de la vitalité à la Chose publique et renforcement, par conséquent, le lien démocratique.

Des débats passionnants et passionnés dans un état d’esprit apaisé et serein, respectueux revivifie et renforce la démocratie. La démocratie en sort ainsi solide, légitimée et forte. La participation (73%) du premier des Municipales en atteste malgré le contexte de crise sanitaire inédite. Lorsque les électeurs sont mobilisés et touchés par les enjeux, ils votent. L’élection est certes un instrument d’analyse pertinent de la démocratie, mais à elle seule, elle ne suffit pas pour mesurer la vitalité démocratique d’un pays. La majorité des travaux scientifiques consacrés à la participation politique a abouti à un constat : une baisse de la participation et la montée de l’abstentionnisme électoral, surtout chez les jeunes. L’État, le département et la commune ont une grande responsabilité dans l’information et l’éducation des citoyens.

L’existence de canaux d’informations libres et pluriels, notamment l’Internet, est un aspect important dans une démocratie. Ces canaux offrent la liberté aux citoyens de procéder à une sélection de l’information et de confronter les sources d’information. Cela suppose la protection et la promotion de la liberté d’expression avec l’existence d’une presse libre et plurielle. C’est la stratégie de penser la démocratie au-delà des élections. Une stratégie à court et long termes pour préparer, par la pédagogie les esprits de demain. Former les vrais hommes et femmes politiques de demain. L’avenir de demain.

Le renforcement des capacités des citoyens par une éducation solide est un moyen essentiel pour garantir la démocratie. En effet, il est très difficile pour les citoyens de s’engager dans les affaires de la Cité s’ils ne sont pas conscients de ce qu’être citoyen veut dire. C’est cette éducation à la citoyenneté qui leur permettra de participer efficacement à la protection et à la promotion de la démocratie. Ainsi, il revient aux pouvoirs publics de favoriser l’éducation des citoyens. Cette éducation doit être débarrassée de tout contenu idéologique. Car, c’est après avoir reçu une éducation ci­toyenne solide que les citoyens peuvent forger rationnellement leurs opinions. 

Il en ressort que, pour la vitalité démocratique, l’information et la for­mation du citoyen sont des éléments indispensables. Les collectivités publiques doivent aider les citoyens à exercer ces droits, ce qui donnera une meilleure crédibilité à l’élection. Car quel sens donner au vote si les ci­toyens ne sont pas conscients de l’enjeu de cet acte ?

Il est notable que les regards jetés par les citoyens sur la classe politique sont sévères. Amers et parfois impitoyables car faut-il le remarquer, le spectacle donné par leurs représentants politiques sont désastreux. Parfois piteux. Et déplorables. Et cela à tous les niveaux. Des promesses non tenues, des comportements indignes et malhonnêtes, et parfois contraire à l’éthique et à la moral. Certains de nos représentants font piètre figure. Cela ébranle fortement et gravement la démocratie. La méfiance et la déconfiance s’installent. Et c’est la démocratie qui en pâtit. Ces comportements peuvent provoquer un sentiment d’aliénation, voire même de l’indignation chez le citoyen moyen. Toutefois, il y a lieu de garder espoir.

Kaya M. Directeur de publication

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