Société d’hommes, société inégalitaire…
Moi, je suis un homme
Et toi, une femme.
Ne le sais-tu pas ?
Ou tu fais mine de pas connaitre ta place ?
C’est d’être derrière nous, les hommes.
Connais-tu ton rôle ?
C’est de prendre soin de nous,
Pour que nous soyons (re)connus
Par nos pairs et par la société.
Oui, je suis un homme,
Le mâle dominant,
Le dépositaire de la force,
L’exemple de la bravoure.
J’insiste et persiste,
Je suis un homme,
Celui qui travaille,
Celui qui subvient
Aux besoins de la famille.
Eh oui ! un homme,
Un vrai homme,
Omnipotent,
Omniscient.
Mon statut ?
C’est d’être le pilier de la société
Le garant de la tradition
Le défenseur de la religion.
Mon rôle ?
C’est d’être le chef de la famille,
Exercer l’autorité,
Imposer les règles,
Donner des ordres,
Soumettre la femme,
La façonner à mon image.
Et toi, femme !
Connais-tu ta place ?
T’occuper du foyer,
Porter les enfants,
Les élever, les éduquer,
Seule et bien sûr
Sans aucune aide
De notre part,
Nous, les pères absents,
Nous, les géniteurs sans noms.
Aussi intelligente,
Aussi instruite
Que tu peux être,
Tu n’es rien sans nous,
Nous, les hommes,
Nous, les mâles dominants.
Tu n’as droit à rien,
Ni à la parole,
Ni à la pensée,
Ni à la réflexion,
Sauf peut-être à deux choses :
Se soumettre et obéir.
Ni plus ni moins.
Là d’où tu viens,
Les hommes ont droits sur toi,
Droit à la polygamie,
Droit de mentir,
Droit de tromper,
Droit de forniquer,
Droit de violenter,
Droit de divorcer.
Et tes droits ?
Juste accepter ton sort,
Prier Dieu et ses prophètes,
Et espérer, espérer, espérer…
Sois juste belle,
Et tais-toi !
Et puis, quoi encore ?
Tu veux que l’on reconnaisse ta valeur ?
Tes souffrances de femme ?
Tes souffrances de mère ?
Tu veux peut-être la lune aussi ?
Alors tais-toi et souffre,
Accepte le mal qu’on te fait,
C’est la norme dans cette société !
En cas de plainte,
Tu seras rejetée,
Comme nombreuses victimes
De violences,
D’agressions sexuelles,
Et bien d’autres humiliations.
Elles vivent double ou triple peine,
Obligées de fuir car
La société,
Les hommes,
Comme d’autres femmes
Ne les protègent pas…
Compétition,
Inégalités,
Déni….
C’est bien la norme.
Allons ! Voyons !
Rien n’est anormal,
Ce qui est normal,
C’est le contraire de ce qui est bon….
Mahorais, Mahoraises,
Reconnaissons la valeur d’une femme,
Ses traumatismes et ses douleurs.
Et soutenons-là du mieux qu’on peut.
Empêchons qu’on lui fasse du mal,
Bêtement et méchamment.
Ce serait là une véritable avancée…
Vous les hommes,
Vous les pères,
Vous les géniteurs,
qui abandonnez vos enfants,
Ne soyez pas remerciés et protégés.
Mais acceptez bien le rappel à l’ordre :
Voyez-vous le mal que vous faites à vos progénitures ?
N’oubliez pas que l’injustice est un péché.
Soyez justes et bienveillants.
Dieu vous voit !
Ne vous trouvez pas des excuses
Pour abandonner et maltraiter
La mère de vos enfants.
Est-il trop demander
De vous préoccuper de vos enfants,
De leur garantir un environnement sain
Et une bonne éducation ?
Il serait temps de montrer l’exemple !
De faire des femmes vos égaux,
Tout simplement.
Traitez-les comme des alliées,
Des déesses qui vous ouvrent
Le chemin de la félicité,
Le chemin de l’amour
Le chemin du bonheur,
Sans elles, vous êtes rien…
Femmes,
Respect et courage à vous !
Soyez fortes, restez unies
Dans cette société extrêmement machiste
Mais qui s’ignore
Hélas…
Sarah