Après les ravages des cyclones Chido et Dikeldi, Mayotte panse ses plaies. Les épreuves ont été lourdes, éprouvantes, laissant derrière elles un sentiment d’épuisement, mais aussi une soif de renaissance. Dans ce contexte, la culture devient un remède, une réponse lumineuse aux ténèbres traversées. Et c’est justement dans cette énergie de reconstruction que le festival Soma Zamani revient cette année, porteur d’un souffle nouveau.
Du 1er au 4 août à Acoua, le cœur du Nord battra au rythme de la quatrième édition d’un événement désormais incontournable. Plus qu’un rendez-vous festif, Soma Zamani est devenu un refuge, un exutoire, un espace de résilience collective. Grâce à l’association Comédie Zamani, menée avec passion par Zénaya, Marley, Djadir, Gabard et Pay, la culture s’élève ici comme un acte de soin, d’humour, de rire, de transmission et de fête.
Concerts, théâtre, contes, danses traditionnelles, jeux populaires, carnaval, représentations de Chigoma, Wadaha, Chakacha ou Biyaya… Cette édition promet une programmation riche, joyeuse et enracinée, qui tisse le lien entre héritage culturel et expressions contemporaines. Une manière de célébrer l’âme mahoraise, dans toute sa diversité, sa créativité et sa vitalité. Mais plus encore, Soma Zamani est un lieu de mémoire vivante, une scène où se rencontrent les générations, où les anciens transmettent aux jeunes, où les artistes d’aujourd’hui donnent voix à l’histoire de demain. C’est une culture en mouvement. Accessible. Populaire. Et incarnée.
Dans un Nord de l’île souvent oublié, Acoua devient l’épicentre d’une dynamique culturelle locale et régionale qui rayonne bien au-delà des frontières de Mayotte. Par son engagement, sa constance et sa passion, le festival Soma Zamani redonne espoir, sourire et dignité à tout un territoire. Oui, la culture soigne. Et en août, c’est tout un peuple qui se lèvera, dansera, rira et vibrera à l’unisson. Parce qu’à Soma Zamani, on célèbre la vie. On célèbre aussi la culture
M. Kaya, directeur de publication
