Sous le baobab des mots
Sous le baobab des mots, un vent doux se lève,
il feuillette les pages comme on touche un rêve.
Les enfants, en cercle, écoutent le monde,
leurs yeux brillent — la lecture vagabonde.
Chaque livre ouvert devient une île,
où voguent les pensées fragiles,
les contes d’antan, les voix d’ailleurs,
se mêlent aux rires et à la ferveur.
Un auteur murmure : « Écrire, c’est semer. »
Un lecteur répond : « Lire, c’est germer. »
Et sur le sable chaud de Mamoudzou,
naissent des forêts de mots doux.
Le soleil s’incline, la mer se tait,
dans le silence doré du soir parfait,
un enfant referme son livre, ému —
il a voyagé sans avoir bougé,
et c’est tout Mayotte qui s’est reconnue.
