« Auxerre sacré champion », tel devait être le titre triomphant de mon éditorial, célébrant une finale tant attendue entre Galactiks et Auxerre. Un duel de haute intensité sur la pelouse du mythique Stade Bassin d’Acoua, prêt à vibrer sous les clameurs des supporters. Mais aujourd’hui, cette page reste blanche. Vide. Comme un ballon crevé avant même le coup d’envoi.
En ce jour de l’Aïd El-Fitr, alors que la fête devait illuminer les esprits et que le football devait enflammer les cœurs, le Stade Bassin a décidé de se rebeller. Inondé. Débordé. Submergé. Digne de son nom, il ne s’est pas contenté d’être un terrain de jeu, il s’est transformé en une véritable mer intérieure. Une piscine à ciel ouvert. Un spectacle inattendu, presque surréaliste, où l’eau a pris la place du ballon.
Alors, coïncidence météorologique ou mauvais sort jeté sur ce temple du football ? Car il faut bien l’admettre, ce n’est pas la première fois que le destin s’acharne sur cette pelouse. Légendes locales et croyances populaires évoquent parfois un maraboutage, un sortilège qui frapperait ce stade les jours de grand événement. Pure superstition ou réalité invisible ? Ce qui est sûr, c’est que ce choc des titans opposant les deux grandes équipes du tournoi Ramadan devra attendre.
Mais qu’à cela ne tienne, l’eau finit toujours par se retirer, et le football par triompher. Ce n’est qu’une partie remise. Auxerre et Galactiks croiseront bien le fer, et alors seulement, le titre de mon éditorial prendra tout son sens. D’ici là, le Stade Bassin devra sécher ses larmes.
M. Kaya, directeur de publication
