Éditorial

Tarissement des resources d’eau. Très préoccupant

La Piscine d'Acoua à sec, un tarissement de plus en plus inquiétant, oct 2019

Le réchauffement climatique touche notre planète. Notre planète tarit et nous regardons ailleurs. A Mayotte comme partout dans le monde, même en Amazonie, considérée comme le poumon de notre planète, les effets du réchauffement deviennent réels. Un état de fait. Une situation que nous ne pouvons que constater. Les précipitations deviennent hélas, de plus en plus rares. Un fait objectivement observé et constaté. La réalité est patente. et évidente. Elle est aussi très préoccupante.

Notre planète s’asphyxie par notre mode vie, de consommation. Nos besoins impactent sensiblement et écologiquement notre planète nourrissante. Le débit des cours d’eau est dans un niveau alarmant. Un désastre environnemental et écologique. A nos yeux. Face à ce phénomène, sommes-nous impuissants ? Comment limiter les dégâts ? Comment préserver les ressources naturelles de la planète nos enfants ? Ces questions nous interpellent, les pouvoirs politiques comme les simples lambda. Nous y sommes confrontés. Tôt ou tard. Il en va de notre responsabilité. Il conviendrait d’y remédier. Au-delà de toutes positions politiques ou idéologiques. L’urgence climatique nous impose d’agir. Et Vite.

« La Piscine », la fameuse retenue d’eau qui a tant vu des générations se lavaient à son eau douce pleine de fraîcheur, tarit. C’est le tarissement. Ce phénomène caractérisé par le débit d’un cours d’eau en phase décroissante. En effet, pendant cette phase, le débit des cours d’eau de la nappe phréatique se réduit au vidage des nappes souterraines. Ce phénomène hydraulique est chronique à Mayotte depuis de nombreuses années.

Cette phase de tarissement résulte d’une absence de précipitations dans l’île. Les précipitations abondantes et régulières de la saison des pluies font défaut. Là aussi, le réchauffement et dérèglement climatique est passé par là. Mais aussi, notre façon de consommer et notre volonté de préserver en sont pour quelque chose. La phase de tarissement intervient après une phase de crue. La décroissance du débit se fait de manière exponentielle, de plus en plus lentement. L’île connaît les méfaits climatiques. Les points d’eau tarissent de part et d’autre. Les déboisement et la culture sur brulis pratiqués massivement autrefois manifestent des séquelles avérés.

A Acoua comme partout dans les quatre coins de l’île au lagon, la sonnette d’alarme est criante. Cela s’explique par les innombrables coupures d’eau dans l’île. « La Piscine » n’est en pas reste. Elle perd peu à peu sa splendeur depuis de nombreuses années. A nos yeux. Elle se dégrade. Son symbolique trophée communal que nous jalouse notre voisine, vit-il son dernier temps de fierté générationnelle ? Allons-nous la laisser à l’agonie ?

Et pourtant, les associations environnementales du village se sont engagées depuis quelques années, encore aujourd’hui, à la sauver de tarissement. Ils ne ménageaient pas leurs efforts pour la nettoyer. L’entretenir malgré les aléas climatiques. Ils s’emploient avec enthousiasme à lui donner son âme. Des débris d’objects en tout genre y sont jetés avec cupidité. Il convient ici de saluer ces associations qui agissent bénévolement pour la préservation de la nature et de l’écosystème : Acoua Tani Madihou (ATM) entre autres.

Kaya M., Directeur de publication 

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