Ce jeudi vers 17H00, un homme d’une trentaine d’années originaire d’Acoua et marié récemment de l’autre côté de la colline à M’tsangadoua a été pris en otage par trois individus armés de « chombos », machettes et sabres.
Les faits se sont produits sur les hauteurs d’Acoua. Alors qu’il entamait son trajet de retour à M’tsangadoua son domicile, cet employé de l’aéroport de Pamandzi a vu sa course à pieds stoppée nette par trois bandits de grand chemin. Ces derniers, profitant de la fatigue du jeune jogger sur la monté l’ont alors entraîné avec force dans les buissons en le menaçant de « lui faire du mal » s’il se mettait alors à crier.
Après lui avoir fait les poches et vu que ce dernier ne possédait rien de valeur à voler à part ses clés de maison et ses chaussures, ils l’ont forcé à monter avec eux dans la forêt tout en s’éloignant de la route pour éviter d’être remarqués par des passants. Le jeune homme été contraint de passer la nuit à la belle étoile entre peur et engoisses sous l’oeil attentif de « ses ravisseurs avec des accents Anjouanais », selon un proche jusqu’au petit matin. Sans nouvelles vers 19H00, sa femme averti les proches qui se lancent aussitôt à sa recherche.
Une vingtaine de personnes se lancent à sa recherche en prenant les différents sentiers forestiers de la commune (en pointe, Madjabalini, Antsiraka Boira, Marouvatou, Fassi Fanou, …), rien n’est laissé au hasard jusqu’à tard vers 03H00 du matin. La gendarmerie de M’tzamboro alertée, s’est déplacée mais précise d’attendre le délai légal pour lancer les recherches.
Cependant, au lever du jour après avoir demandé d’aller faire ses besoins urgents, Zamo prend ses galons pour échapper à ses ravisseurs. Avec force et détermination il parvient à atteindre la route nationale avant de rallier le domicile familial au quartier Angnala M’krini à Acoua, et ce même s’il arrive qu’en caleçon où sa mère et ses proches inquiets durant toute la nuit. Une fin heureuse pour ce jeune homme qui devrait prendre l’avion pour la métropole ce vendredi.
Un fait divers qui vient alimenter l’actualité de cette portion de route où des faits de tentative de viol ou agressions sur des collégiens venant de la cité du Nord se sont déjà produits dans le passé. Et si la délinquance nous observe ?
Fofana A.