Sous un ciel clair et une brise légère venue du lagon, la place Tabakera a vibré au rythme du Debaa, cet art ancestral mêlant chants, danses et ferveur spirituelle. Organisé par l’association Madrassati Salamya de M’tsangadoua, l’événement a rassemblé plusieurs générations de femmes et de jeunes filles, toutes parées de leurs plus beaux salouvas colorés — vert, rose, jaune — symboles d’unité et d’élégance.
L’ambiance, à en croire les participants, était tout simplement magique. « C’était super, l’ambiance était au rendez-vous ! Même les papis du village, en route pour la mosquée, ne pouvaient s’empêcher de s’arrêter un instant pour admirer le spectacle. On n’avait pas vu une telle effervescence depuis longtemps ! », confie Zoulaïha, membre active de l’association organisatrice.
Les passants se sont eux aussi laissés happer par la beauté du moment, certains interrompant leur promenade vers la plage pour applaudir les chanteuses. Entre rires, chants et gestes synchronisés, le Debaa a une fois encore démontré sa force : celle de rassembler et de raviver la mémoire culturelle d’un village profondément attaché à ses racines.
Les DJ, photographes et bénévoles présents ont unanimement salué la réussite de cette journée, preuve que la tradition, loin de s’éteindre, se réinvente à chaque génération.
À M’tsangadoua, la culture n’est pas qu’un héritage : c’est un souffle vivant, transmis de mère en fille, dans la cadence du Debaa et la lumière du partage.
M. Kaya
