Les événements survenus ce vendredi dans plusieurs établissements scolaires du Nord de Mayotte — au collège de M’tsangamouji, au Cité du Nord de M’tsangadoua, et au lycée de Tsararano — marquent une nouvelle escalade dans la violence qui mine l’environnement scolaire de l’île. Intrusions armées, caillassages, agressions à l’arme blanche et, plus grave encore, l’explosion d’une grenade de désencerclement dans l’enceinte d’un lycée : le constat est alarmant.
Ces actes ne relèvent plus de simples incidents isolés. Ils témoignent d’un climat d’insécurité structurelle que les mesures ponctuelles ne parviennent plus à contenir. L’institution scolaire, censée être un espace de savoir, de sécurité et de transmission des valeurs républicaines, se retrouve aujourd’hui fragilisée, exposée à des violences inacceptables.
Face à cette situation, il est impératif de renforcer la sécurité aux abords et au sein des établissements, de rétablir le dialogue entre les jeunes, les familles, les équipes éducatives et les autorités locales, et d’engager une réflexion de fond sur les causes profondes de cette dérive.
Protéger l’école, c’est protéger l’avenir. Ne pas agir, c’est accepter que l’éducation à Mayotte se fasse sous la menace. Il en va de la responsabilité collective des institutions et de la Nation tout entière.
M. Kaya, directeur de publication
