Pas de répit pour Acoua. Dans la nuit de vendredi à samedi, un enchaînement d’incendies de véhicules a plongé le village dans l’effroi. Au réveil, ce samedi matin, c’est la gueule de bois pour les habitants encore sonnés par une nuit de chaos.
Tout a débuté peu après 22 heures. Un premier véhicule immobilisé a été incendié au niveau du pont Laza. Les sapeurs pompiers ont réussi à maîtriser le feu. La gendarmerie s’est aussi dépêchée sur le lieu. Quelques minutes plus tard, l’alerte est de nouveau donnée : trois autres véhicules prennent feu à proximité immédiate du Stade Bassin. À quelques centaines de mètres de là, un cinquième véhicule est retrouvé en flammes sur la plage d’Acoua 1. Bilan de cette nuit de terreur : cinq voitures totalement calcinées.
Difficile de croire au simple hasard. Selon les premiers éléments recueillis, ces incendies semblent être le résultat d’actes volontaires, prémédités et coordonnés par une ou plusieurs bandes organisées. Il ne s’agit pas de simples dégradations isolées, mais bien d’un véritable raid de vandalisme ciblé.
Fort heureusement, seuls des véhicules immobilisés ont été visés. Pourtant, la proximité de ces feux avec d’autres voitures, parfois neuves, et surtout avec les habitations, a semé la panique. Les propriétaires, réveillés en pleine nuit, ont dû précipitamment déplacer leurs véhicules pour éviter la propagation des flammes et le risque d’explosion des réservoirs.
Cette flambée de violence ravive une inquiétude latente. Depuis plusieurs semaines, Acoua est frappée par une vague de délinquance inquiétante. Il y a moins d’une semaine, l’incendie d’un véhicule dans une ruelle de Mzé Mena avait déjà provoqué émoi et colère. La série noire continue, laissant une population exaspérée et profondément angoissée. Ce climat délétère s’ajoute à la détresse déjà immense des habitants, durement éprouvés par le passage du cyclone Chido. Dans ce contexte, ces actes de vandalisme apparaissent comme une double peine. Sur le plan judiciaire, les auteurs de tels faits s’exposent à des sanctions lourdes. En cas de violation involontaire d’une obligation de prudence ou de sécurité, la peine peut atteindre un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Si la violation est manifestement délibérée, la sanction peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Du côté des autorités locales, silence radio. Aucune réaction officielle de la mairie n’a encore été enregistrée. En revanche, selon nos informations, un jeune homme a été interpellé par la gendarmerie près des véhicules calcinés. L’enquête est en cours pour tenter d’identifier les auteurs de ces actes criminels et rétablir un climat de sécurité dans le village.
M. Kaya

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