Interview

« Votre présence, c’est un acte de solidarité »

Alors que les stigmates du cyclone Chido marquent encore les esprits à Mayotte, la solidarité prend une autre forme, celle de la musique. Et au cœur de cet élan, Demayo, auteur-compositeur-interprète mahorais, résidant à Rennes, nous a ouvert son cœur avant le grand concert prévu le 19 avril à Quimper, aux côtés de nombreux artistes originaires de l’île, notamment de l’artiste Mikidache. Interview.

Demayo, comment as-tu réagi en apprenant les conséquences du cyclone Chido à Mayotte ?

J’ai été profondément touché. Mayotte, c’est chez moi, c’est ma famille, mes racines. Voir mon île souffrir m’a brisé le cœur, mais ça m’a aussi donné la force de faire quelque chose, à ma manière.

Qu’est-ce que ce concert à Quimper, le 19 avril, représente pour toi ?

C’est bien plus qu’un concert. C’est un cri du cœur, un élan de solidarité, une façon de dire à nos frères et sœurs de Mayotte qu’ils ne sont pas seuls. C’est aussi l’occasion de rassembler les Mahorais de la diaspora et tous ceux qui veulent aider. Avec ce concert, on se sent utile pour les Mahorais résidents à Mayotte.

Peux-tu nous parler un peu de ce que tu vas interpréter sur scène ?

Surtout mes chansons préférées du reggae et bien sûr du m’godro pour mettre l’ambiance. Il y aura des morceaux chargés d’émotion, avec des paroles qui parlent de résistance, d’espoir et d’amour pour notre île. Mais aussi des sons festifs, parce que malgré la douleur, on garde la force de se relever, faire la fête et de célébrer la vie.

Quel message veux-tu faire passer à travers ta musique ce soir-là ?

Que l’union fait la force. Que notre culture est belle. Et surtout, que quand on est ensemble, on peut surmonter toutes les tempêtes — même les cyclones.

Un dernier mot pour celles et ceux qui hésitent encore à venir ?

Venez nombreux et nombreuses ! Pas seulement pour la musique, mais pour la cause. Votre présence, c’est un acte de solidarité. On vous attend avec le cœur grand ouvert. Mayotte a besoin de vous. De nous tous.

Propos recueillis par M. Kaya

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