Ce samedi soir, Acoua n’a pas seulement vu une fille du village devenir Miss Mayotte. Non. Acoua a vu un rêve se concrétiser, un symbole naître, une étoile briller pour toute une génération. Zaya Toumbou, 20 ans à peine, a porté bien plus qu’un dossard numéro 4 : elle a porté tout un village, toute une commune, tout un Nord souvent oublié, parfois mis à l’écart des projecteurs. Et là voilà désormais sur le devant de la scène, belle, fière, ancrée, rayonnante.
Et comme souvent à Acoua, on ne sait pas faire les choses à moitié. Il a suffi que son nom soit annoncé pour que les klaxons chantent, que les youyous résonnent, que les rues s’embrasent de joie. Parce qu’ici, quand une fille réussit, c’est tout le village qui réussit.
Ce billet est un clin d’œil, un sourire complice à cette jeunesse pleine de talents, souvent discrète mais tellement ambitieuse. Et si l’histoire de Zaya nous enseigne une chose, c’est que la patience paie. Car après trois essais, la quatrième a été la bonne. Comme un conte écrit avec le cœur, dans la poussière d’un terrain de volley ou sous la lumière des projecteurs de Miss Mayotte.
Alors que le règne commence, on ne peut qu’espérer que Zaya marche avec fierté, mais jamais seule. Parce qu’à chaque pas, elle emporte Acoua avec elle.
M. Kaya, directeur de publication
