Cheikh Abal, 1 an déjà
Le 12 octobre 2023, toute la population de Mayotte en particulier le Toirikati Chadhouli rendait hommage à Cheikh Abal-Hassani Selémani décédé à l’âge de 91 ans. Depuis sa disparition le Dahira Mahorais vit ses heures les plus sombres.
Cheikh Abal, le fédérateur
Grand Homme qui a dirigé la confrérie Chadhouli Yatil Yachrouti de Mayotte durant près de 14 ans. Il a su réunir et fédérer tous les Miridis, Halifas et Ahalis Lahadji de l’île, en mettant en avant la proximité et l’unité. Du nord au sud en un jour, Acoua retrouvait sa notoriété et son rang de leader dans le secteur cultuel. Un an jour pour jour après sa disparition, l’héritage est plus que mis à mal.
Le Dahira en crise
Le Toirikati Chadhouli est plus que jamais dans l’impasse depuis sa disparition. Les Miridis et Halifas ne se retrouvent plus. Des divisions en interne comme en externe décrédibilisent cette confrérie qui a traversé des générations. Les divisions sont de plus en plus forts à Acoua où le Dahira a vu le jour. 2 groupes, une alliance puis désormais 3 groupes, le Dahira vit une période de crise aiguë depuis la disparition du petit fils de Cheikh ANLI IBN SAFARI, le fondateur de Dahira disparu vers 1942 selon les témoignages. D’un côté Cheikh Ismaël Abdourama (M’tsangamboua), Cheikh Ibrahim Hassani (Mangajou) de l’autre, ou encore Cheikh Habibi Saïd Anli Ibn Safari (Acoua–Kani Kéli), chaque groupe se déclare légitime. Plusieurs réunions ont été organisées pour tenter de sauver ce qui reste, mais l’accord est loin d’être trouvé.
En attendant, l’arrivée d’un super médiateur, chacun trace sa route au détriment du vivre ensemble.
La Rédaction
