Faits divers

Un « Mouringué » qui finit en violences

Depuis quelques week-ends, des parties de « Mouringués » boxe traditionnel à mains nues sont organisés aux abords du stade Bassin d’Acoua. La situation a dégénéré cette nuit. Plusieurs blessés dont deux grièvement ont été recensés.

Des personnes originaires de plusieurs localités viennent s’adonner à cette pratique ancestrale dans la joie et la convivialité pour se mesurer à de différents adversaires.

Acoua est devenu en l’espace de quelques week-ends, le rendez-vous pour les amoureux de ce boxe traditionnel.

Des personnes venues de Barakani, Dzoumogné, M’tsangamouiji, Hamjago, M’tsahara, Handréma et plus, … s’y sont données rendez-vous ce vendredi soir.

Cependant, aux alentours de minuit alors que la fête virait à la fin, deux jeunes originaires de M’tsangamouiji auraient reçu un pavé sur le visage, nécessitant l’intervention rapide des sapeurs-pompiers d’Acoua pour une évacuation aux urgences. Leurs pronostics vitale ne seraient pas en danger.

Plusieurs autres blessés ont été identifiés sur place.

La situation a alors dégénéré vers minuit. Les boxeurs se transforment en délinquants. Les cagoules, armes blanches et cailloux « spécialité Mahoraise » sont de sortie.

Des caillassages s’enchaînent entre les jeunes d’Acoua et ceux de M’tsangamouiji.

Ils étaient plus d’une vingtaine originaires de M’tsangamouiji à avoir fait le trajet à pieds depuis l’ancien plateau jusqu’au carrefour Adobé.

Sur le chemin plusieurs véhicules et du mobiliers urbains auraient subi des dégradations.

Les rares automobilistes qui circulaient à ce moment ont évité de peu les caillassages.

Plusieurs containers de poubelles ont été mis sur la chaussée avant d’être incendiés. Des panneaux de signalisations et des toits de maison sont arrosés de cailloux.

Apeurés, plusieurs riverains ont tenté d’alerter la gendarmerie de M’tsamboro. Ces derniers auraient répondu avoir reçu plusieurs appels concernant les faits, mais aucun véhicule n’a pu être dépêché sur les lieux.

Plusieurs détonations ont été entendues sur les hauteurs avant que les bandes (Acoua et M’tsangamouiji) ne se dispersent aux alentours de 02H00 du matin, mais vers le quartier Bonsoleil plusieurs voitures et boîtes aux lettres sont dégradées.

Le calme étant revenu, un véhicule de pompiers est arrivé sur place pour éteindre les feux de poubelles.

Entre colère, indignation et fatigue la population se demande qu’au vu du contexte de la délinquance actuelle sur le département, « comment peut-on laisser des jeunes organiser des Mouringués en toute liberté« ?, s’indigne un riverain.

Les responsabilités doivent être mises sur la table pour éviter que les représailles et la revanche ne prennent pas le pas, ce quelques jours seulement après la rentrée scolaire.

La Rédaction.

Un « Mouringué » qui finit en violences
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