Culture

Du Mouringué sans violence

Mouringué, boxe à la mahoraise

Le réveil fût difficile à Acoua et dans sa zone en ce lundi de Pentecôte, jour férié. La faute à un énième “Mouringué”, cette boxe traditionnelle à mains nues qui s’est tenue hier soir sur le parking de l’ancien plateau sportif d’acoua, comme il en a eu plusieurs depuis la dernière semaine du mois sacré de Ramadan. 

Depuis plusieurs générations, Acoua se met à jour pour offrir à sa population la culture et ce dans toutes ses dimensions. Et, la dernière semaine du mois sacré de Ramadan et celles qui suivent sont de belles occasions pour se retrouver pour honorer cette pratique réservée exclusivement aux hommes, mais les femmes n’hésitent pas à s’inviter sur scène pour braver l’exception. 

Alors que la plupart des communes de Mayotte ont interdit la pratique de ce rendez-vous devenu un prétexte pour des règlements de compte entre bandes rivales, qui finit souvent en bain de sang et des actes de violence et vandalisme, des jeunes d’Acoua à l’image de Jah le Plombier, le grand Bilongo, Napoléon, Brother ou en encore Stanley, avides d’animation ont pris l’initiative d’organiser de la plus belle des manières des Mouringués chaque week-end à partir de 22H00. 

Des Mouringués très encadrés comme à l’ancienne avec seule arme, les coups de poing durant trois rounds avant de se serrer les mains à la fin du combat. Victime de son succès, les gens venus des villages voisins ont afflué sur le parking devenu trop petit. De plus petits aux plus grands, la foule a retenu son souffle jusqu’au bout de la nuit sans que les boxeurs de la soirée ont pensé à prendre des revanches. 

Acoua se voulant maitriser la culture traditionnelle jusqu’au bout et ce peut importe la discipline. Et bientôt le Tam-Tam boeuf sera à l’honneur pour finaliser les festivités du mois de Ramadan.

Fofana

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