Éditorial

Épargnons l’école de la violence

L’enjeu est de taille. L’école, c’est le lieu où la société a décidé de confier à des adultes la transmission de valeurs, de savoirs, de savoir-vivre et de savoir-faire à ses enfants. C’est là que cette société juge son passé en rejetant tout ce qu’elle ne veut plus transmettre et qu’elle dessine son avenir en formant les adultes de demain. Ce n’est pas une mince affaire.

Les valeurs de l’école ce n’est pas la loi du plus fort, c’est la loi du respect, le respect du savoir, le respect de l’éducation, et le respect de l’autre. Si l’on veut sauver l’école, il faut défendre son système de valeurs ! ” déclarait François Bayrou, le 11 mars 2006, lors d’un colloque organisé sur l’éducation. L’école est, et devrait être, à bien des égards, une institution éducative et pédagogique par excellence. Un milieu de vie scolaire dédié à la transmission des savoirs. Donc, un lieu de construction intellectuelle.

En effet, il faut faire de l’espace scolaire un milieu consacré à l’acquisition des savoirs, des savoir-faire et des savoir-vivre. Un lieu de leçon de vie. En faire ainsi un espace protégé contre toutes les violences, sous quelque forme que ce soit. S’il le faut, il faut avoir recours à la sanctuarisation des établissements scolaires. C’est indéniable.

L’école doit être un milieu de transmission de valeurs et de respect. Un sanctuaire de connaissances et de savoirs. Rappelons que l’école s’est constituée fondamentalement comme un lieu qui échappait aux vicissitudes et aux violences de toutes sortes. Un lieu qui, de par son essence, impose des valeurs communes de vie et de promotion universelle.

Et pourtant, les récents actes de violence aux abords des établissements scolaires nous ont douchés. Force est de constater que l’insécurité et la délinquance gagnent du terrain. Longtemps épargnés par la délinquance, les abords des établissements sont devenus un lieu de règlements de compte entre bandes. Des violences parfois gratuites. C’est intolérable. Un fléau parfois importé qui instaure un sentiment d’insécurité inadmissible.

Mettre en place un véritable plan de lutte contre l’insécurité et éradiquer la délinquance dans ces lieux est un enjeu majeur. Il en va de l’intérêt du système scolaire. Le sentiment d’insécurité empoisonne la vie. Il instaure un climat de peur insupportable. Or, l’école n’est pas destinée à ça. Ce n’est nullement sa vocation. La lutte contre l’insécurité est certes un processus de longue haleine mais entrepris correctement, elle permettra à l’école de rester dans sa logique, de se focaliser dans sa fonction fondamentale, et de répondre à la violence non pas par la violence mais par la seule réponse digne d’elle : l’éducation.

Les parents et l’école doivent jouer, dans cet élan, un rôle primordial. Les parents se doivent de jouer un rôle crucial en ce qui concerne l’éducation de l’enfant. La cellule familiale est le premier endroit où l’enfant commencera son éducation et donc à acquérir ses premières valeurs. Et aux autorités compétentes et les instances pédagogiques de faire de l’école, un lieu exigeant pour les forts et encourageant pour les faibles.

Kaya M. Directeur de publication

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