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Politique quand tu nous tiens !

En ces temps de confinement à cause de ce satané de Coronavirus mais aussi infectés par la dengue à Mayotte, certains acteurs politiques locaux brillent par leurs réactions mesquines et politiciennes. Parfois indécentes en ces temps qui courent qui exigent un consensus. Un esprit et un élan de solidarité. Un débat politique politicien n’a guère lieu. Chaque chose en son temps. Il semblerait qu’en temps de guerre, les ennemis jadis s’affrontaient sans pitié, puis s’accordaient un moment de répit. C’est salutaire. Un temps pour panser les plaies. Revoir les stratégies. Un temps pour se retrouver et se concentrer car c’est ça aussi la nature humaine.

Même si “l’homme est un loup pour homme” déclarait, autrefois, Thomas Hobbes, il y arrive un moment où on se fait la paix. On se considère. On se respecte entre adversaires. On s’échange et se réunis aussi pour de bonnes causes. Des causes nobles au-dessus de toutes considérations et vélléités politiques et politiciennes. Il y a des socles de valeurs qui nous sont en commun. C’est immuable en nous.

Car tout simplement et naturellement, il y a quelque de bon, de merveilleux, de sublime au fond de nous. Nous tous. Certes, la vie politique doit vivre. La démocratie doit continuer. La flamme olympique de la politique rallumée constamment pour ne pas s’éteindre. Mais il est temps en ce moment surtout de la modérer et de la tempérer. Le débat politique et démocratique doivent demeurer. Mais, cela exige aussi de la responsabilité, de la retenue et surtout de la hauteur. Il en va de l’intérêt général. Il en va de la sauvegarde de notre indéfectible Bien commun.

Or, de quelques semaines, en plus de la férocité et de la dangerosité des épidémies qui terrassent les plus faibles d’entre nous et appauvrissent davantage les plus démunis, les acteurs de la vie politique locale s’adonnent à de drôles de jeu politique politicien. Ils se livrent à ciel ouvert des réseaux sociaux à des coups. Il est navrant de constater que les hommes et femmes politiques de tous bords font feu de tout bois pour se mettre en avant et tenter de démolir leurs adversaires. Des accusations d’incompétences politiques, professionnelles à la vie privée. Tout y passe.

Chacun y va de son morceau de rhétorique. de verve. Et d’éloquence. Parfois infondé. Et Plus ou moins brillant. Tous ces manoeuvres et agissements convergent sur la conquête du pouvoir. Le service rendu à la société a été remplacé par l’image reluisante de soi dans le miroir de la popularité et de la publicité. Le culte de la personnalité remplace la notion de devoir à accomplir. C’est malheureusement la nouvelle démocratie, que je qualifierais aussi de médiocratie.

Certes, La politique est reine. Certes, la politique et son corollaire le débat démocratique sont nécessaires et indispensables. Mais, un répit est absolument et fondamental indispensable. Un répit pour surmonter ensemble cette période douloureuse et angoissante qui bouleverse notre vie quotidienne, collective, professionnelle et même démocratique. Notre vivre ensemble est profondément ébranlé. Un consensus serait de bonne augure. Ensemble, fourbissons nos armes pour faire face à ces épidémies qui ne nous laissent guère de répit.

Ah ! Quand la politique nous tient ! Sur tout. Jusqu’à l’indécence. Jusqu’à l’overdose. Cette politique exaltée et scandée, haranguée comme un totem trouverait sa lettre de noblesse quand elle est utilisée et pratiquée à bon escient. En toute logique et en toute légitimité. Quand elle est plausible et vraie, cette politique-là est vertueuse. Elle est merveilleuse. Elle a du sens. Elle fédère et réunit même les plus récalcitrants et les plus sceptiques. Ainsi, cette politique-là sert.

Kaya M. Directeur de publication

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